Un amplificateur stéréo Hi-Fi 2 X 55 WRMS hybride lampes / MOSFET

Notre amplificateur stéréo Hi-Fi utilise en entrée deux tubes montés en cascode et comme étage final deux MOSFET de puissance capables de produire 2 x 55 WRMS, ce qui fait tout de même 2 x 110 W musicaux.


Caractéristiques techniques
- Tension pour les lampes V1-V2         : 340 V
- Tension pour les MOSFET finaux : 2 x 35 V
- Courant de repos : 100 à 120 mA par canal
- Courant à la puissance maximale : 1,5 A par canal
- Amplitude maximale du signal d’entrée : 2 Vpp
- Puissance maximale sur 8 ohms : 55 WRMS par canal
- Distorsion harmonique maximale : 0,08%
- Réponse en fréquence : 8 Hz à 40 kHz

Même en 2005 les tubes thermoïoniques –les lampes, quoi– conservent encore leur mystérieux pouvoir de fascination et les industriels nippons, parfaitement conscients de leurs potentialité séductrice, ont déjà réalisé des amplificateurs Hi-Fi hybrides comportant une entrée à tubes et un étage de sortie à MOS- POWER, car ces derniers produisent le même son chaud que les lampes.
Malgré cet engouement pour le côté “rétro” des chaleureuses petites triodes (voir photo), ni les schémas ni le matériel spécifique ne courent encore les rues : aussi ne sommesnous pas peu fiers de notre réalisation (elle va devenir la vôtre) et nous ne serions pas autrement surpris si nous étions, un de ces jours, copiés ! Baste ! Sic transit gloria mundi. Nous avons en effet réussi à créer un superbe ampli par nous-mêmes, il n’a rien à envier aux coûteux modèles du commerce audiophile (où, on le sait, les choses sont surfaites, ce qui fait monter les “enchères” à des prix aussi pharaoniques qu’injustifiés), il est reproductible par un amateur fût-il débutant (soigneux tout de même !), il fonctionne à tout les coups et, sur notre intervention, vous n’aurez aucun mal à trouver le matériel nécessaire à sa réalisation chez nos annonceurs.
Mais peut-être faites-vous partie des audiophiles que se demandent quel avantage peut bien présenter un ampli hybride (lampes / MOSFET) par rapport à un tout à lampes ?
Eh bien, un ampli hybride produit un son doté d’un timbre agréablement chaud, identique à celui d’un amplificateur entièrement à lampes triodes, mais avec l’avantage d’être beaucoup plus économique parce qu’il ne réclame pas l’utilisation de transformateurs de sortie ultralinéaires lesquels, c’est bien connu, sont extrêmement coûteux et difficiles à se procurer.
Alors, voici le programme : d’abord à vos fers, puis avanti la musica !

Figure 1 : Page précédente, photo d’un des prototypes de l’amplificateur hybride vu de face. Les deux lampes constituent l’étage d’entrée stéréo, alors que l’étage de sortie est formé de deux MOSFET de puissance. Il faudra lui relier une paire d’enceintes conséquentes et en tout cas capables de supporter sa puissance maximale de sortie de 2 x 55 WRMS.

Le schéma électrique

L’amplificateur
Le schéma électrique de l’étage amplificateur stéréo complet est visible figure 3 : comme les deux canaux droit et gauche sont rigoureusement authentiques, nous ne décrirons qu’un des deux, le gauche (situé en haut du schéma).
Le signal BF appliqué sur la RCA d’entrée passe à travers C1 (1 μF) et R2 pour atteindre directement la grille de la première triode montée en cascode avec la deuxième triode contenue dans la lampe V1 (il s’agit en effet d’une double triode) : cette configuration cascode permet un gain de 40 environ, avec une distorsion très faible et un son chaud comme seule une triode peut le donner.
Cette double triode fonctionnant sous une tension d’alimentation très élevée, nous obtenons un préamplificateur à grande dynamique et dont le bruit est bien plus faible que celui d’un étage préamplificateur à transistor ou à amplificateur opérationnel ou même à lampe pentode. Dans beaucoup d’amplificateurs à tubes on utilise en étage d’entrée une pentode, simplement parce que son gain est bien plus élevé, mais ces lampes ont le défaut d’engendrer un souffle.
Mieux vaut alors utiliser une double triode et la configurer en cascode, car on obtient ainsi un gain tout de même élevé et une absence totale de souffle. En outre, la première triode a une impédance d’entrée de valeur moyenne et la deuxième une impédance de sortie parfaitement adaptée au pilotage des gâchettes des deux MOSFET de puissance MFT1-MFT2 de l’étage final.
Le premier FET MFT1 est un IRF520 : étant de type N, il n’amplifie que les demi ondes positives ; le second MFT2 est un IRF9530 : de type P, il n’amplifie que les demi ondes négatives.
Les deux demi ondes amplifiées en puissance par les deux MOSFET sont prélevées au point de jonction des deux résistances de puissance R25 et R26 (0,1 ohm 5 W) puis appliquées directement aux bornes du haut-parleur ou, mieux, de l’enceinte acoustique de 8 ohms dotée à l’intérieur d’un filtre “crossover” distribuant les fréquences en graves, médiums et aiguës.
Le réseau série R27-C18 en parallèle avec le haut-parleur sert à amortir d’éventuelles auto-oscillations pouvant être occasionnées par la composante inductive du “crossover”. Le signal appliqué au haut-parleur ou à l’enceinte, est également utilisé pour piloter le Vu-mètre et pour contre-réactionner la première triode située en entrée à travers la R3 de 2,2 mégohms.
Pour faire fonctionner ce Vu-mètre, le signal BF est appliqué, à travers l’électrolytique C20 et R30, à DS5 et DS6 lesquelles le redressent de façon à obtenir une tension continue proportionnelle à l’amplitude du signal.
Cette tension est appliquée au trimmer R28 servant à régler la déviation de l’aiguille du Vu-mètre. DS3, DS4 et R29 (en parallèle avec le trimmer R28) servent à obtenir une progression logarithmique de l’indication, car le Vu-mètre est réglé en dB. A gauche du Vu-mètre sortent deux fils servant à l’éclairage du cadran.
Mais revenons aux MOSFET pour expliquer le rôle joué par les composants alentours et par IC1 TL081. Précisons tout de suite que, pour alimenter les deux FET finaux de puissance on doit recourir à une alimentation double symétrique de 2 x 35 V environ (voir figure 6, le schéma électrique). La tension positive de 35 V appliquée sur le drain de MFT1 et aussi (après stabilisation à 12 V positifs à travers DZ1) sur la broche 7 de IC1. La tension négative de 35 V est appliquée sur le drain de MFT2 et aussi (après stabilisation à 12 V négatifs à travers DZ2) sur la broche 4 de IC1. C’est pourquoi tous les électrolytiques, les diodes et les zeners du côté positif de MFT1 ont leurs pattes positives orientées en sens inverses par rapport au côté négatif MFT2. L’amplificateur opérationnel IC1 est utilisé dans ce montage pour régler le courant de repos de l’étage final et pour maintenir constante à 0 V la tension présente sur le point de jonction R25-R26 où est prélevé le signal appliqué à l’enceinte. Le trimmer R11 est utilisé pour régler le courant de repos des deux FET finaux de telle façon que le courant consommé par chacun d’eux soit environ de 100-120 mA en l’absence de tout signal BF. Le trimmer R14 est utilisé pour régler à 0 V la tension présente au point de jonction R25-R26 quand l’enceinte est débranchée.

L’alimentation secteur
Pour alimenter les MOSFET de l’étage final de cet amplificateur stéréo, il faut une tension continue double symétrique de 2 x 35 V (35 V positifs et 35 V négatifs) que nous prélevons sur le pont redresseur RS2, comme le montre le schéma électrique de la figure 6.
Comme chaque canal consomme un courant maximal de 1,5 A, l’enroulement relié à ce pont doit être en mesure de fournir une tension alternative double de :
(25 x 1,41) –0,7 = 34,55 Vcc environ.

Note : le nombre 0,7 soustrait correspond à la chute de tension dans les diodes redressant la tension double.
Pour alimenter les deux lampes V1 et V2 de l’étage d’entrée, il faut une tension continue d’environ 340 V positifs prélevée sur RS1. Étant donné que les deux tubes V1 et V2 consomment sous cette tension un courant de 15 à 20 mA environ, il faut fournir au pont redresseur une tension alternative de 240 V ; cette tension, redressée et filtrée par l’électrolytique C42, donnera une tension continue de :
(240 x 1,41) – (0,7 + 0,7) = 337 Vcc environ.

Note : le nombre 0,7 + 0,7 soustrait correspond à la chute de tension dans les diodes du pont redressant la tension alternative du secondaire HT de T1.
Comme le montre le schéma électrique de la figure 6, la tension continue d’environ 340 V est appliquée aux lampes V1 et V2 après passage à travers le MOSFET N MFT5 IRF840.
Celui-ci remplit deux fonctions précises : premièrement, éliminer le moindre résidu d’alternatif dans la tension utilisée pour alimenter les lampes ; secondement, faire monter lentement la tension sur les plaques des lampes afin d’éviter d’entendre dans les enceintes le fastidieux “bump” à la mise sous tension de l’amplificateur.
Enfin, une troisième tension de 12,6 V 0,8 A est prélevée sur T1 : elle sert à alimenter les filaments des lampes thermoïoniques (autrefois on appelait cela le circuit de “chauffage”) et les lumignons éclairant les cadrans des Vu-mètres.

Figure 2 : Brochage du support des lampes ECC82 vu de dessous, du circuit intégré TL081 vu de dessus et des MOSFET N et P vus de face.

Figure 3 : Schéma électrique de l’étage amplificateur Hi-Fi hybride en version stéréo. Les valeurs des tensions (en rouge) sont purement indicatives car elles dépendent de la tension secteur 230 V. Le schéma électrique de l’étage d’alimentation est figure 6.

Figure 4 : Photo d’un des prototypes de l’amplificateur dont on voit la face avant avec ses deux Vu-mètres et le dessus avec les deux lampes et le dissipateur des MOSFET.

Figure 5 : Photo d’un des prototypes de l’amplificateur dont on voit cette fois le panneau arrière avec son embase femelle d’entrée du secteur 230 V et pour chaque canal (droit et gauche) les deux bornes de sortie vers les enceintes et la RCA “cinch” d’entrée du signal BF.

Figure 6 : Schéma électrique de l’étage d’alimentation. La liste des composants est figure 3.

Figure 7a : Schéma d’implantation des composants de l’amplificateur EN1615. Il n’y manque que le transformateur torique dont vous devez relier les fils du secondaire au bornier à sept pôles.

Figure 7b-1 : Dessin, à 71 %, du circuit imprimé double face à trous métallisés l’amplificateur, côté soudure où sont montés les deux supports des lampes. Vous le trouverez, grandeur nature, sur notre site. Vous pouvez également l’agrandir sur une photocopieuse en réglant sur A4>A3 (141 %).

Figure 7b-2 : Dessin, à 71 %, du circuit imprimé double face à trous métallisés l’amplificateur, côté composants où se trouvent les pistes pour la soudures des supports des lampes. Vous le trouverez, grandeur nature, sur notre site. Vous pouvez également l’agrandir sur une photocopieuse en réglant sur A4>A3 (141 %).

Figure 8 : Photo d’un des prototypes de la platine de l’amplificateur, vue face soudures où sont montés les deux supports des doubles triodes ECC82. Le grand évidement carré sert à accéder aux quatre MOSFET, déjà fixés sur le dissipateur extérieur à ailettes, pour la soudure de leurs pattes sur les pistes du circuit imprimé.

Figure 9 : Photo d’un des prototypes de la platine de l’amplificateur, vue face composants. Faites bien attention à l’orientation des composants polarisés comme les électrolytiques, les diodes, les zener, les ponts redresseurs et les ci.

Liste des composants de l’étage amplificateur et de l’étage d’alimentation
R1-R31 ............... 100 k
R2-R32 ............... 10 k
R3-R33 ............... 2,2 M 1/2 W
R4-R34 ............... 1 k 1 W
R5-R35 ............... 1 k 1 W
R6-R36 ............... 47 k 2 W
R7-R37 ............... 2,2 M 1/2 W
R8-R38 ............... 1 M 1/2 W
R9-R39 ............... 10
R10-R40 .............. 10
R11-R41 .............. 100 k trimmer
R12-R42 .............. 220 k
R13-R43 .............. 220 k
R14-R44 .............. 100 k trimmer
R15-R45 .............. 1,5 k
R16-R46 .............. 1 k 1 W
R17-R47 .............. 1 k 1 W
R18-R48 .............. 47 k
R19-R49 .............. 180 k
R20-R50 .............. 180 k
R21-R51 .............. 47 k
R22-R52 .............. 100
R23-R53 .............. 100
R24-R54 .............. 1 M
R25-R55 .............. 0,1 5 W
R26-R56 .............. 0,1 5 W
R27-R57 .............. 10
R28-R58 .............. 10 k trimmer
R29-R59 .............. 1 k
R39-R60 .............. 10 k
R61 .................. 33 k
R62 .................. 1 M 1 W
R63 .................. 470 k 1 W
C1-C21 ............... 1 μF polyester
C2 -C22 .............. 47 μF électrolytique
C3-C23 ............... 22 μF électrolytique 450 V
C4-C24 ............... 22 μF électrolytique 450 V
C5-C25 ............... 220 nF polyester 250 V
C6-C26 ............... 220 nF polyester 250 V
C7-C27 ............... 1 μF polyester
C8-C28 ............... 100 μF électroly.
C9-C29 ............... 100 nF polyester
C10-C30 .............. 100 μF électroly.
C11-C31 .............. 100 nF polyester
C12-C32 .............. 100 μF électroly.
C13-C33 .............. 100 μF électroly.
C14-C34 .............. 100 μF électroly.
C15-C35 .............. 100 nF polyester
C16-C36 .............. 100 μF électroly.
C17-C37 .............. 100 nF polyester
C18-C38 .............. 100 nF polyester
C19-C39 .............. 10 μF électroly.
C20-C40 .............. 2,2 μF électroly.
C41 .................. 22 μF électroly. 450 V
C42 .................. 470 μF électroly. 400 V
C43 .................. 4 700 μF électroly.
C44 .................. 4 700 μF électroly.
RS1 .................. pont 600V 1 A
RS2 .................. pont 400 V 6 A
DS1-DS7 .............. 1N4007
DS2-DS8 .............. 1N4007
DS3-DS9 .............. 1N4148
DS4-DS10 ............. 1N4148
DS5-DS11 ............. 1N4148
DS6-DS12 ............. 1N4148
DS13 ................. 1N4007
DZ1-DZ5 .............. zener 12 V 1 W
DZ2-DZ6 .............. zener 12 V 1 W
DZ3-DZ7 .............. zener 12 V 1 W
DZ4-DZ8 .............. zener 12 V 1 W
DZ9 .................. zener 12 V 1 W
MFT1-MFT3 ............ MOSFET N IRF520
MFT2-MFT4 ............ MOSFET P IRF9530
MFT5 ................. MOSFET N IRF840
IC1-IC2 .............. TL081
V1-V2 ................ ECC82 (double triode)
F1-F3 ................ fusible 5 A
F2-F4 ................ fusible 5 A
F5 ................... fusible 2 A
T1 ................... transfo. torique 190 VA
S1 ................... interrupteur
V-meter .............. Vu-mètre 200 μA

Sauf spécification contraire, toutes les résistances sont des 1/4 W à 5 %.


La réalisation pratique

La platine
Eh bien, ce n’est pas la présence des deux lampes dans le circuit qui va nous effrayer : aujourd’hui en effet, grâce aux progrès de la chimie, on n’a plus besoin de percer péniblement des châssis en acier zingué pour le passage des “culots” de bakélite !
Les supports des tubes sont montés directement sur le circuit imprimé en verre-époxy (aussi solide que la ferraille) : en l’occurrence ici, circuit hybride oblige, on les montera côté soudures du double face.
Pour réaliser cet amplificateur de puissance stéréo, il vous faut un grand circuit imprimé EN1615 double face à trous métallisés comportant une grande échancrure carrée pour le passage et la soudure des quatre MOSFET montés sur le grand dissipateur externe.
La figure 7b-1 et 2 en donne les dessins à 71 % pour les deux faces .

Le montage dans le boîtier
Une fois ce circuit imprimé réalisé ou procuré, montez tous les composants en commençant, comme d’habitude par les quelques picots puis par les supports, des lampes côté soudures et des circuits intégrés côté composants.
Déjà là, comme pour la suite, procédez de manière symétrique : en effet, comme le montre la liste des composants de la figure 3, presque tous les composants sont doublés (par exemple R1-R31 ou C1-C21) puisqu’il s’agit d’un amplificateur stéréo.
Si vous suivez bien les nombreuses figures, en particulier la 7a, la 8 et la 9, vous y arriverez facilement. Mais prenez votre temps, ce sera long vu le nombre de composants. Après la soudure des supports, vérifiez bien vos soudures (ni court-circuit entre pistes ou pastilles ni soudure froide collée) puis poursuivez en respectant scrupuleusement l’orientation des nombreux composants polarisés (électrolytiques, diodes, zeners, etc.) : vous n’insèrerez les circuits intégrés et les lampes dans leurs supports (pour les ci, attention à leur sens d’insertion ; pour les lampes, prenez garde à la fragilité des zones verre / broches de cuivre, enfoncez les avec délicatesse) qu’à la toute fin des soudures et des opérations mécaniques. Tenez les résistances de puissance en céramique à 2 ou 3 mm de distance du circuit imprimé afin d’éviter de brûler ce dernier. Omettez de souder pour l’instant les quatre MOSFET.
Comme le montrent les figures 10 à 14, montez les quatre MOSFET sur le dissipateur à ailettes en les isolant avec des kits d’isolation comportant la plaque de mica (ou de téflon), le canon épaulé en plastique pour le passage du boulon, la rondelle et l’écrou.
Ensuite, solidarisez le dissipateur (avec les MOSFET montés) avec le panneau supérieur du boîtier métallique (les quatre MOSFET passent à travers le grand trou carré et ont leurs pattes dirigées vers l’extérieur de ce trou carré). Puis fixez la grande platine sous ce panneau supérieur (composants vers le bas) au moyen de la partie filetée des entretoises hexagonales, de leurs écrous et de vis. Posez les composants externes de la face avant (Vu-mètres, interrupteur) et du panneau arrière (RCA “cinch”, bornes rouge / noir, cuvette d’entrée secteur 230 V).
Réalisez les connexions de la platine à la face avant (par fils soudés aux picots pour les Vu-mètres, attention de ne pas confondre les connexions “signal” et les connexions d’éclairage ; pour l’interrupteur aussi par fils soudés allant vers le panneau arrière) puis au panneau arrière (RCA “cinch” par petits câbles blindés soudés sur picots, bornes rouge / noir par paires non blindées allant aux borniers à vis, embase d’entrée secteur 230 V par fils soudés allant à l’interrupteur de la face avant, au châssis et au primaire du transformateur, voir figure 17).
Comme le montrent les figures 16 et 17, le transformateur torique est fixé par boulon et rondelles à l’intérieur de l’extrémité droite du panneau arrière : son primaire est soudé aux cosses de l’embase secteur 230 V et à l’interrupteur S1 et ses secondaires sont reliés au bornier 7 pôles.
Fixez, avec des vis, face avant et panneau arrière au reste du boîtier métallique. Pendant qu’il est à l’envers (voir figure 16), insérez les circuits intégrés dans leurs supports, ne refermez pas encore le panneau inférieur (vous allez avoir besoin d’accéder au circuit pour le réglage des trimmers), retournez le boîtier et enfoncez les deux lampes dans leurs supports, à l’extérieur, comme le montrent les photos, vérifiez bien tout ces assemblages et vous voilà prêt à passer aux essais et réglages.

Figure 10 : Avant de fixer les quatre MOSFET sur le dissipateur à ailettes, repliez en L leurs pattes (vous les replierez ensuite en Z pour les faire reposer sur les pistes du circuit imprimé avant de les souder, voir figure 15).

Figure 11 : Après avoir replié ses pattes en L, montez chaque MOSFET sur le dissipateur en enfilant dans l’ordre sur le boulon le dissipateur, le mica isolant, la semelle du MOSFET, le canon plastique épaulé, la rondelle et enfin l’écrou. Puis, avec un multimètre réglé sur la “sonnette” (test de continuité ohmique), vérifiez que la semelle du MOSFET n’est pas en contact avec le métal du dissipateur.

Figure 12 : Après avoir fixé les quatre MOSFET sur le dissipateur (sans les intervertir, identifiez-les bien d’abord), fixez ce dissipateur à ailettes sur le panneau supérieur du boîtier métallique (voir figures 13 et 14).

Figure 13 : Après avoir fixé les quatre MOSFET sur le dissipateur, fixez celui-ci au panneau supérieur avec des entretoises hexagonales métalliques (ces dernières servent aussi à fixer le panneau au boîtier métallique).

Figure 14 : Après avoir fixé le dissipateur au panneau supérieur et celui-ci au boîtier métallique, fixez, grâce à la partie mâle des entretoises hexagonales, le circuit imprimé comme le montre la figure.

Figure 15 : Photo d’un des prototypes de l’amplificateur installé dans son boîtier métallique, dont le panneau inférieur n’a pas été refermé, montrant les éléments de la face avant et du panneau arrière ainsi que leur câble. Attention, le panneau arrière étant métallique, interposez bien la rondelle isolante entre ce panneau et les écrous / cosse à souder de chacune des quatre bornes de sortie allant aux enceintes acoustiques.

Figure 16 : Photo d’un des prototypes de l’amplificateur installé dans son boîtier métallique, dont le panneau inférieur ouvert montre le transformateur torique secteur 230 V T1 qui lui est fixé par un boulon long et un jeu de rondelles. Après l’avoir fixé, maintenez le panneau inférieur comme sur la photo et câblez tous les fils de son secondaire sur le bornier à sept pôles et les deux fils de son primaire comme le montre la figure 17.

Figure 17 : Attention, les fils du transformateur torique que vous utiliserez n’auront peut-être pas la même couleur que ceux représentés ici. Consultez donc l’étiquette collée sur le transformateur pour identifier les sorties selon leurs tensions. Vérifiez aussi que les deux fusibles (un de service et un de réserve) sont bien présents dans le petit tiroir associé à la prise cuvette secteur 230 V.

Les réglages
Vous allez devoir régler R11-R14 pour le canal gauche et R41-R44 pour le canal droit. Comme vous allez commencer par le canal gauche, insérez les fusibles F1-F2 du canal gauche et pas ceux du canal droit F3-F4 pour l’instant. Ne reliez aucune enceinte ni aucun hautparleur sur aucune des sorties des deux canaux. Procédez comme suit :
   - Mettez le curseur du trimmer R14 à mi course (canal gauche) ainsi que le R44 du canal droit,
   - tournez dans le sens anti-horaire le trimmer R11 du canal gauche et faites de même pour le R41 du canal droit,
   - court-circuitez avec un morceau de fil les entrées des deux canaux gauche et droit afin d’éviter qu’ils ne reçoivent le moindre signal perturbateur.

Le réglage du canal gauche
   - L’amplificateur n’étant pas mis sous tension, ôtez le fusible F1 et entre les extrémités du porte-fusible reliez les pointes de touche d’un multimètre réglé sur la portée 200-300 mA DC en plaçant la pointe négative (noire) du côté de MFT1.
   - Fixez bien les pointes de touche à l’aide de pinces croco, ou bien en soudant deux fils car si une des deux pointes se débranchait, la tension d’alimentation opposée de 35 V s’écoulerait dans les enceintes acoustiques et endommagerait les haut-parleurs.
   - C’est seulement alors que vous pouvez allumer l’appareil et, après quelques secondes, tourner lentement le curseur de R11 jusqu’à ce que le multimètre indique la consommation d’un courant de 115 mA. Cette valeur n’est pas critique, entre 110 et 120 mA cela va très bien.
   - Cette valeur étant obtenue, éteignez l’appareil et attendez environ une minute afin de permettre aux électrolytiques de se décharger. Puis après ce délai, remettez le fusible F1. Si vous débranchez le multimètre avant que les électrolytiques ne se soient déchargés, la tension opposée de 35 V s’écoulera dans les enceintes acoustiques et endommagera les haut-parleurs.
   - Vous pouvez maintenant rallumer l’appareil et régler le curseur du trimmer R14 (situé à côté de IC1).
   - Pour effectuer ce réglage, il faut relier le multimètre réglé sur 2-3 V DC fond d’échelle sur les deux bornes rouge / noir allant à l’enceinte acoustique, sans avoir à respecter aucune polarité.
   - Étant donné que le multimètre est relié à la sortie du canal gauche, vous devez tourner le curseur du trimmer R14 jusqu’à lire 0 V sur le multimètre.

Le réglage du canal droit
   - Eteignez l’amplificateur et attendez environ une minute pour permettre aux électrolytiques de se décharger. Après ce délai, ôtez le fusible F3 et entre les extrémités du porte-fusible reliez les pointes de touche d’un multimètre réglé sur la portée 200-300 mA DC en plaçant la pointe négative (noire) du côté de MFT3.
   - Fixez bien les pointes de touche à l’aide de pinces croco, ou bien en soudant deux fils car si une des deux pointes se débranchait, la tension d’alimentation opposée de 35 V s’écoulerait dans les enceintes acoustiques et endommagerait les haut-parleurs.
   - C’est seulement alors que vous pouvez allumer l’appareil et, après quelques secondes, tourner lentement le curseur de R41 jusqu’à ce que le multimètre indique la consommation d’un courant de 115 mA. Cette valeur n’est pas critique, entre 110 et 120 mA cela va très bien.
   - Cette valeur étant obtenue, éteignez l’appareil et attendez environ une minute afin de permettre aux électrolytiques de se décharger. Puis après ce délai, remettez le fusible F3. Si vous débranchez le multimètre avant que les électrolytiques ne se soient déchargés, la tension opposée de 35 V s’écoulera dans les enceintes acoustiques et endommagera les haut-parleurs.
   - Vous pouvez maintenant rallumer l’appareil et régler le curseur du trimmer R44 (situé à côté de IC2).
   - Pour effectuer ce réglage, il faut relier le multimètre réglé sur 2-3 V DC fond d’échelle sur les deux bornes rouge / noir allant à l’enceinte acoustique, sans avoir à respecter aucune polarité.
   - Étant donné que le multimètre est relié à la sortie du canal droit, vous devez tourner le curseur du trimmer R44 jusqu’à lire 0 V sur le multimètre.

Quand les réglages sont terminés
Vous pouvez alors rebrancher les enceintes acoustiques des deux canaux et ôter les courts-circuits des deux entrées puis passer au réglage des deux trimmers R28-R58 des Vu-mètres. Pour faire en sorte que, pour la même puissance, les deux aiguilles dévient jusqu’aux mêmes points des deux échelles, appliquez sur les deux entrées le même signal BF prélevé sur un quelconque générateur BF, puis réglez les deux trimmers de telle manière que les aiguilles soient toutes deux dans la même position.

Conclusion
Cette dernière opération étant faite, votre amplificateur Hi-Fi stéréo hybride est prêt à être installé au sein de votre chaîne : il va donner aux morceaux que vous voudrez l’entendre amplifier une incomparable sonorité chaude… comme celle qui sort d’un amplificateur entièrement à lampes.
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