Un enregistreur de données 4 canaux 16 bits

Le montage que le présent article vous propose de réaliser se prête à de très nombreuses applications : en reliant cet enregistreur de données à un PC, vous pourrez analyser et enregistrer simultanément jusqu’à quatre signaux provenant de divers capteurs (sondes de température, d’humidité, de pression, de luminosité, etc.). Les données enregistrées vous permettront de suivre avec une extraordinaire précision le déroulement des phénomènes physiques les plus variés.



Ce montage est né grâce à l’existence sur le marché d’un convertisseur A / N seize bits série permettant une grande précision des mesures : le AD7715AN5 (voir figure 3 son schéma synoptique). Il nous a permis de réaliser un «data logger» ou enregistreur de données à quatre canaux, c’est-à-dire permettant, quand il est couplé au port série d’un PC, d’enregistrer en même temps quatre signaux analogiques en les analysant avec une précision de seize bits. La tension présente sur chacune des entrées (et provenant d’un quelconque capteur ou sonde) est convertie en un nombre compris entre 0 et 65 535 : cela permet d’enregistrer, presque en temps réel, des signaux même de très bas niveau, de l’ordre de quelques μV !
Comme le montrent les figures 1 et 2, donnant un aperçu des applications possibles, l’appareil peut être utilisé pour relever l’évolution dans le temps d’un certain nombre de paramètres physiques (comme la température, l’humidité, la luminosité, etc., tout dépend des sondes utilisées) : le capteur convertit en effet le phénomène qu’il détecte en un signal électrique d’une certaine amplitude, c’est cela que l’on appelle effectuer une mesure.
En fin d’article, vous trouverez les schémas électriques de quatre types de sondes que vous pourrez coupler à l’enregistreur de données : elles sont d’une construction très simple. Sur l’écran de l’ordinateur (connecté par son port série à l’appareil), vous verrez s’afficher une représentation graphique des mesures relevées à intervalle (programmable) régulier (par exemple une courbe des températures) ; comme il y a quatre canaux, vous pourrez soit comparer les évolutions du même paramètre physique (par exemple la température) dans différentes pièces ou lieux (jusqu’à quatre), soit comparer celles de différents paramètres (jusqu’à quatre, par exemple température, humidité, luminosité) dans un même lieu (par exemple une serre).
Autre exemple non illustré par une figure : si vous reliez notre sonde dBmètre EN1056 à l’une des entrées de l’enregistreur de données, vous pourrez mesurer 24 h/ 24 (ou le jour ou bien encore seulement la nuit) l’évolution des nuisances sonores de votre environnement. Ce ne sont que des exemples, d’autres capteurs existent et vous pouvez avoir besoin de relever d’autres grandeurs que celles que nous vous avons suggérées.
Bien sûr, le programme source est disponible sur CDROM afin que vous puissiez l’adapter à votre propre cahier des charges et aux capteurs que vous souhaitez utiliser.

Le convertisseur A / N AD7715AN5
Comme le montre le schéma synoptique de la figure 3, ce convertisseur A / N à seize bits est doté de deux entrées analogiques (Ain+ et Ain–) dont nous n’utiliserons que la positive (Ain+).
Les deux entrées servent quand on veut utiliser le convertisseur en entrées différentielles (par exemple pour des détecteurs de signaux physiologiques).
Pour notre application, Ain– sera donc à la masse.
Le signal analogique est envoyé à un «buffer» (tampon) puis au PGA («Programmable Gain Amplifier»), soit un amplificateur à gain variable dont on peut faire varier le gain de 1 à 128.
Le signal analogique passe ensuite au convertisseur proprement dit où il subit la conversion en un mot binaire à seize bits. A l’intérieur du convertisseur A / N se trouve une interface série permettant d’établir une communication de type série synchrone avec le microcontrôleur ST7 (qu’utilise notre appareil), afin de recevoir les données de configuration du convertisseur A / N ou d’envoyer les valeurs résultant de la conversion A / N.
La transmission des données au PC se fait par une ligne série de type SPI (notre article Thermomètre à thermopile EN1570, au besoin, vous rappellera ce dont il s’agit). Le quartz externe de 2,4576 MHz fournit le signal d’horloge permettant de synchroniser la communication série et la conversion du signal analogique en données binaires.

Figure 1 : Si on relie tout un groupe de sondes de température EN1016, situées chacune dans une pièce de la maison, à l’enregistreur de données EN1611 (lui-même connecté au port série d’un ordinateur), on peut s’amuser à observer comment varie dans le temps la température de chaque lieu en fonction des changements de température extérieure. L’écran du PC visualise aussi les données sous forme de graphique.

Figure 2 : Si vous avez une petite serre dans votre jardin, vous pouvez relier l’enregistreur de données à des sondes de température EN1016, de luminosité EN863 et d’humidité EN1066 afin de contrôler le maintien des meilleures conditions atmosphériques pour vos plantes.

Figure 3 : Schéma synoptique du convertisseur seize bits AD7715. La tension d’entrée est appliquée sur la broche 7 du convertisseur (Ain+) et la broche 8 (Ain–) va à la masse. L’interface série gère la communication avec le microcontrôleur ST7.

Le schéma électrique
Comme le montre le schéma électrique de la figure 4, les quatre entrées analogiques CH1 à CH4 correspondent respectivement aux quatre interrupteurs électroniques IC1/A à D du circuit intégré IC1 CD4066. Chacun d’eux habilite le passage du signal analogique vers le convertisseur A / N IC2 (il est activé ou désactivé par le programme tournant dans le micro ST7). Des broches 16-17-18-19 du micro IC3 sortent en effet les commandes du programme ouvrant en séquence les interrupteurs de façon à envoyer, à chaque instant, les divers signaux analogiques à la broche 7 du convertisseur A / N IC2. Chacune des quatre entrées est dotée d’un filtre (une résistance et un condensateur) interdisant l’entrée aux signaux parasites et les empêchant de perturber la lecture de l’A / N. Chacune de ces entrées CH1 à 4 se trouve tour à tour en face d’une entrée unique : la broche 7 de IC2 et elle l’atteint à travers un autre filtre R5 / C6.
Note : la sensibilité d’entrée du convertisseur étant très élevée, nous vous conseillons, afin d’éviter d’engendrer des signaux parasites, de n’utiliser pour produire les signaux d’entrée que des alimentations pourvues d’une prise de terre.
La donnée analogique convertie en binaire présente sur la broche 13 de IC2 est envoyée à la broche 20 du ST7.
Le micro élabore ensuite la donnée binaire convertie de façon à la rendre compatible avec une ligne série RS232 et à son protocole de communication avec un PC.
Ce sera ensuite au convertisseur de niveau AD232 IC4 (voir figure 6) de convertir les niveaux de tension TTL signaux série +5 V en +12 V / –12 V de la ligne série RS232 standard. Le schéma électrique montre que du convertisseur AD232 sortent quatre fils plus la masse : ils constituent la ligne série à relier au port série du PC afin de lui permettre d’acquérir les données provenant du convertisseur A / N (voir CONN1).
Le micro ne se limite évidemment pas à transférer les données du convertisseur au port série. Grâce au logiciel demo que nous avons élaboré, nous pouvons en effet envoyer à partir du PC, par voie sérielle, une série de commandes permettant de modifier le gain du «buffer» (tampon) de l’A / N en entrée, de bloquer la transmission des données, de les mettre en attente, etc.).
Rappelons enfin que ce convertisseur A / N a été conçu pour travailler avec des signaux variant très lentement dans le temps, comme ceux produits par exemple par des sondes de température, de pression, etc. et sans changement significatif dans un délai inférieur à deux secondes (durée d’échantillonnage).
L’étage d’alimentation se compose d’un transformateur secteur 230 V / secondaire 8 V 0,2 A, du pont redresseur RS1 et du régulateur IC5 LM317 fournissant le 5 V aux circuits intégrés IC1, IC2, IC3 et IC4.

Figure 4 : Schéma électrique de l’enregistreur de données EN1611. Le signal appliqué aux quatre entrées analogiques est envoyé aux quatre interrupteurs numériques IC1/A, IC1/B, IC1/C et IC1/D, gérés par le microcontrôleur ST7, habilitant le passage des signaux vers la broche 7 du convertisseur A / N (le ST7 IC3 est déjà programmé en usine EP1611).

Figure 5 : Brochages des circuits intégrés CMOS, convertisseurs et microcontrôleur vus de dessus, du régulateur LM317 vu de face (R=référence, E=entrée, U=sortie) et de la LED vue de face en contre plongée.

Figure 6 : IC4 est un convertisseur de niveau AD232 (il transforme le niveau de tension TTL 5 V en niveau RS232 +/–12 V). Les signaux de sortie sont ensuite envoyés au connecteur femelle à 9 pôles dont le brochage est indiqué ci-dessus.

Figure 7a : Schéma d’implantation des composants de la platine de l’enregistreur de données. Au centre de la platine vous voyez le connecteur à cavalier J1 permettant d’effectuer le test du circuit (lire l’article).

Figure 7b-1 : Dessin, à l’échelle 1, du circuit imprimé double face à trous métallisés de la platine de l’enregistreur de données EN1611, côté soudures.

Figure 7b-2 : Dessin, à l’échelle 1, du circuit imprimé double face à trous métallisés de la platine de l’enregistreur de données EN1611, côté composants.

Figure 8 : Photo d’un des prototypes de la platine de l’enregistreur de données EN1611. Le trimmer dix tours (au centre) sert au réglage de la tension de référence (lire l’article).

Liste des composants
R1 .......... 10 k
R2 .......... 10 k
R3 .......... 10 k
R4 .......... 10 k
R5 .......... 1 k
R6 .......... 10 k
R7 .......... 330
R8 .......... 330
R9 .......... 330
R10 ......... 330
R11 ......... 1 k trimmer dix tours
R12 ......... 220
R13 ......... 3,3 k
C1 .......... 10 nF polyester
C2 .......... 10 nF polyester
C3 .......... 10 nF polyester
C4 .......... 10 nF polyester
C5 .......... 100 nF polyester
C6 .......... 100 nF polyester
C7 .......... 22 pF céramique
C8 .......... 22 pF céramique
C9 .......... 100 nF polyester
C10 ......... 10 μF électrolytique
C11 ......... 100 nF polyester
C12 ......... 15 pF céramique
C13 ......... 15 pF céramique
C14 ......... 10 μF électrolytique
C15 ......... 1 μF polyester
C16 ......... 1 μF polyester
C17 ......... 1 μF polyester
C18 ......... 1 μF polyester
C19 ......... 100 μF électrolytique
C20 ......... 100 nF polyester
C21 ......... 10 μF électrolytique
C22 ......... 100 nF polyester
C23 ......... 470 μF électrolytique
RS1 ......... pont redresseur 100 V 1 A
DS1 ......... 1N4148
DS2 ......... 1N4148
DS3 ......... 1N4148
DS4 ......... 1N4148
DS5 ......... 1N4148
DS6 ......... 1N4148
DS7 ......... 1N4148
DS8 ......... 1N4148
DL1 ......... LED
DL2 ......... LED
DL3 ......... LED
DL4 ......... LED
XTAL1 ....... quartz 2,4576 MHz
XTAL2 ....... quartz 14,7456 MHz
IC1 ......... CMOC 4066
IC2 ......... AD7715
IC3 ......... ST7 EP1611
IC4 ......... AD232
IC5 ......... LM317
F1........... fusible 1 A
T1........... transformateur secteur 3 VA 230 V / 0-8-12 V 0,2 A mod. T003.02
S1 .......... interrupteur
J1 .......... cavalier
CONN1 ....... connecteur 9 pôles
Sauf spécification contraire, toutes les résistances sont des 1/4 W à 5 %.

La réalisation pratique
Pour réaliser cet enregistreur de données, il vous faudra un circuit imprimé double face à trous métallisés dont la figure 7b-1 et 2 vous donne les dessins à l’échelle 1.
Quand vous l’avez réalisé (méthode habituelle de la pellicule bleue) ou que vous vous l’êtes procuré, commencez par enfoncer puis souder les picots, le connecteur femelle et les quatre supports de circuits intégrés, puis vérifiez soigneusement vos soudures, en particulier accordez beaucoup d’attention aux soudures du support de IC3 (broches nombreuses) : ni court-circuit entre pistes ou pastilles ni soudure froide collée. N’insérez ces quatre circuits intégrés qu’après le montage dans le boîtier (voir figure 9), vous éviterez ainsi tout échauffement inutile et tout choc électrostatique : à ce moment là, faites attention à l’orientation des repère-détrompeurs en U, vers R5 pour IC1, vers XTAL1 pour IC2, vers IC2 pour IC3 et vers C14 pour IC4.
Pour le reste, si vous observez bien les figures 7a, 8 et 9 et la liste des composants, vous n’aurez aucune difficulté à le monter. Prêtez beaucoup d’attention à la polarité (et donc à l’orientation) des composants polarisés comme les électrolytiques, les diodes, les LED, le pont redresseur, le régulateur (à monter debout sans dissipateur)…Montez les quartz couchés, pattes repliées à 90° et fixés au plan de masse par une goutte de tinol. Montez à la fin le transformateur secteur 230 V et les borniers.

Le montage dans le boîtier
Comme le montre la figure 9, fixez la platine au fond du boîtier plastique à l’aide de vis autotaraudeuses. Fixez ensuite tous les éléments de la face avant (barrette de quatre prises RCA «cinch», quatre LED et l’interrupteur) et du panneau arrière en aluminium (CONN1 et porte-fusible, le cordon secteur passe à travers un passecâble en caoutchouc). Les figures 7a, 9 et 10 ne vous laisseront aucun doute. Les liaisons aux face avant et panneau arrière se font par nappes soudées aux picots ou simples fils reliés aux borniers à vis. Le CONN1, pour circuit imprimé, se passe de câblage. Attention à la polarité des LED (voir figure 5).

Figure 9 : Montage de la platine dans le boîtier plastique avec face avant et panneau arrière en aluminium. La platine, fixée par vis autotaraudeuses, est reliée à la face avant par des nappes de fils colorés soudés aux picots (le CONN1 étant un modèle pour circuit imprimé n’a pas besoin d’être câblé) ; en face avant et sur le panneau arrière ce qui concerne l’entrée du secteur 230 V (interrupteur, porte-fusible, cordon) est câblé avec des fils séparés et va aux borniers à vis de la platine.
Pour le câblage se référer à la figure 7a.


Figure 10 : L’enregistreur de données monté dans son boîtier, couvercle refermé et prêt à être relié au PC et à ses différents capteurs (quatre entrées CH1 à CH4). Les LED DCD-DRDY-DTR visualisent à chaque instant l’état de fonctionnement du convertisseur A / N.

Le test du circuit
Avant de refermer le couvercle, effectuez un test préalable du circuit et le réglage de la tension de référence : comme le montre la figure 4, au centre de la platine se trouve un connecteur à cavalier à trois picots (J1), relié à la broche 5 du micro IC3.
D’abord, court-circuitez à la masse cette broche en mettant le cavalier en BC. Puis procédez ainsi :
- ne reliez pas l’appareil au PC,
- si vous disposez d’une alimentation en courant continu précise à 0,1 V et fournissant +2,5 V +/–0,1 V, prélevez cette tension et appliquez-la sur le canal CH4, sinon laissez ce dernier libre,
- allumez l’appareil (la LED verte DL4 s’allume : ON),
- le programme résident de IC3 effectue une série d’opérations de contrôle signalées par les trois LED rouges DL1 (DCD), DL2 (DRDY) et DL3 (DTR). Il commence par les allumer toutes ensemble puis il les fait clignoter deux fois. Ensuite il exécute un test interne et, après quelques secondes, il éteint DL2 (DRDY).
Note : cette phase a pour but de contrôler la correction du montage et du fonctionnement des LED. Si, une fois allumées, elles ne clignotaient pas, cela indiquerait l’existence d’un problème relatif au montage de IC3 (par exemple, le quartz n’oscille pas, les tensions ne sont pas correctes, etc.).
- le programme effectue ensuite un essai de communication à travers le port SPI avec IC2 et, si tout fonctionne correctement, il éteint DL3 (DTR).
Note : dans ce cas, si la LED ne s’éteint pas, recontrôlez le montage de IC2, son alimentation et les connexions des broches 14-13-12-5-4 et 1 avec les broches correspondantes de IC3 (voir figure 4).
Enfin, une lecture de la tension éventuellement présente sur CH4 est effectuée et la valeur résultant de la conversion est comparée avec l’équivalent numérique de 2,5 V (avec une tolérance de +/–0,2 V sur la valeur lue). Si tout fonctionne bien, DL1 (DCD) s’éteint aussi.
Note : ce dernier contrôle sert à vérifier que la partie acquisition analogique fonctionne correctement. Dans le cas contraire, vérifiez le montage de IC1 et que les connexions avec IC3 et surtout avec IC2 ont été exécutées correctement.
Si vous ne pouvez fournir cette tension de référence, DL1 (DCD) restera allumée.
Si vous avez exécuté correctement toutes les phases de ce test, c’est que l’appareil fonctionne bien. Avant de l’utiliser, éteignez-le et replacez le cavalier du connecteur J1 en AB.

Figure 11 : Pour vous familiariser avec le fonctionnement de l’enregistreur de données, vous pouvez utiliser ce circuit fort simple constitué de quatre potentiomètres reliés d’un côté au positif d’une alimentation en courant continu et de l’autre à chacun des quatre canaux d’entrée. Vous simulerez ainsi les signaux produits pat les différentes sondes.

Le réglage de la tension de référence
Pour effectuer le réglage de la tension de référence, vous devez avoir installé le programme Data Logger comme indiqué plus loin et pouvoir visualiser la lecture des quatre canaux. Ensuite, vous devez procéder comme suit :
- reliez à l’entrée CH4 une alimentation en courant continu pouvant fournir une tension entre 2 et 5 V,
- reliez en parallèle avec CH4 un multimètre et tournez le bouton de réglage de l’alimentation jusqu’à lire sur l’afficheur du multimètre une tension comprise entre 2 et 5 V,
- tournez le curseur du trimmer multitour R11 jusqu’à visualiser sur l’écran du PC, pour le canal CH4, la même tension.

Le réglage est alors terminé et vous pouvez refermer le couvercle du boîtier.

Les réquisits du PC et la liaison avec l’enregistreur de données
Pour réaliser la liaison avec l’appareil, vérifiez tout d’abord que votre PC possède bien les réquisits minimaux :

Type PENTIUM
Ram 32 Mo au moins
Espace disponible sur le disque dur 5 Mo au moins
Lecteur CD ROM 8x ou DVD 2x
Carte vidéo graphique 800 x 600 16 bits
Une prise pour port série
Système d’exploitation Windows 98-98SE-XP

Ceci étant , vous devez identifier le port série de votre PC (généralement il se trouve sur le panneau arrière de la tour) : connecteur femelle à 9 pôles DB9.
Reliez alors l’enregistreur de données (par sa propre DB9) au PC au moyen d’un câble série comportant à ses deux extrémités deux fiches DB9 mâles (on en trouve chez tous les revendeurs de matériel informatique).
Note : si vous voulez utiliser un PC portable et si ce dernier n’est pas doté d’un port série (pas de DB9), vous pouvez vous connecter au port USB au moyen d’un adaptateur USB / série (USB mâle d’un côté / DB9 femelle de l’autre).
Vérifiez en outre que le port série de votre PC n’est pas déjà mobilisé par une autre application, le cas échéant vous risqueriez d’effectuer de fausses lectures.

L’installation du programme Data Logger
Dans le CDROM vous trouverez entre autre un programme demo, DATALOGGER, vous permettant d’en visualiser dans les grandes lignes les caractéristiques et le fonctionnement.
Ce programme vous permettra de vous familiariser avec le fonctionnement du convertisseur A / N car, si vous appliquez une tension quelconque sur chacun des quatre canaux, vous pourrez visualiser à l’écran son déroulement dans le temps.
Les données obtenues sont présentées en caractères ASCII, ce qui permet leur élaboration par n’importe quel paquet logiciel, avec graphiques et statistiques à volonté.
Elles peuvent aussi être facilement importées et interprétées avec des langages autres que le Visual Basic.
Étant donné que ce dispositif se prête à d’innombrables applications variées, la source du programme DATALOGGER est également fournie : elle vous permettra, si vous voulez, de visualiser les modes de communication entre le PC et l’enregistreur de données afin d’adapter le programme à vos exigences personnelles.
Dans le dossier principal du CDROM se trouve le programme d’installation Setup et un dossier Source dans lequel réside la source (qui l’eût cru ?) du programme.
Si cela vous intéresse, sachez que vous trouverez aussi le fichier DL Commandes en format PDF contenant une description détaillée de toutes les commandes et de leur séquence d’utilisation.
Rappelons que la source peut être visionnée et modifiée avec Visual Basic 5 ou supérieur (si vous utilisez encore le DOS, vous pouvez créer un nouveau programme en vous servant d’un interprète Basic adapté à ce système d’exploitation).
Pour exécuter l’installation du logiciel demo DATALOGGER, vous n’avez rien d’autre à faire qu’à lire les indications données à l’écran au fur et à mesure de sa progression :
- Mettez le CDROM dans le lecteur. Si la fonction Autorun de votre ordinateur est habilitée, le chargement du logiciel DATALOGGER se fait automatiquement dès l’insertion du disque.
- Quand le chargement est terminé, une fenêtre vous le signale : cliquez sur OK.
- Dans la nouvelle fenêtre, cliquez sur l’icône représentant un ordinateur et un carton ouvert pour installer automatiquement le logiciel dans le répertoire C:\datalogger\
- Dans la nouvelle fenêtre, cliquez sur Continuer et dans la nouvelle fenêtre cliquez sur OK : l’installation est terminée.
- Si la fonction Autorun n’est pas habilitée, allez dans Ressources, trouvez le logo représentant le lecteur (généralement désigné par D), cliquez dessus pour lancer la lecture du programme contenu dans le CDROM.
- Dans la nouvelle fenêtre D:\, cliquez sur Setup pour lancer l’installation : une succession de fenêtre apparaît (les mêmes que dans l’autre cheminement), suivez les indications (cliquez sur l’icône, puis sur Continuer, puis sur OK).
- Ensuite, allez dans le menu Démarrer, puis dans Programmes, pointez sur Datalogger puis faites un clic DROIT sur Rsdati ; pointez sur Envoyer vers et faites un clic GAUCHE sur Bureau puis sur OK (l’icône est maintenant en raccourci sur le Bureau). Chaque fois que vous voudrez lancer le programme, vous cliquerez sur l’icône du Bureau.
- Après avoir réalisé le montage de la figure 11, faites une simulation d’enregistrement de données : ouvrez le programme DATALOGGER (la fenêtre Gestion com s’ouvre), tapez 1 ou 2 dans la case d’écriture selon la ligne série utilisée pour la transmission des données COM1 ou COM2. Pressez OK pour confirmer.
- Dans le tableau de bord qui apparaît, cliquez sur Open Line pour activer la transmission de données (les quatre fenêtres de droite donnent les valeurs de tension en V appliquées aux quatre canaux et à côté ces mêmes valeurs converties en numérique).
- Pour activer la fonction Gain, cliquez sur la touche Gain et une fenêtre s’ouvre (elle vous conseille de n’utiliser un Gain supérieur à 1 qu’avec des signaux d’amplitude inférieure à 1 V). Pressez sur OK pour confirmer.
- Dans la nouvelle fenêtre qui s’ouvre, vous pouvez choisir la combinaison Gain et Calibration désirée. Une fois sélectionnée, pour l’activer, cliquez sur Start Gain (sur fond vert).
- Si vous cliquez sur un des quatre poussoirs situés à côté des fenêtres indiquant les V, un écran d’oscilloscope virtuel apparaît : il vous permet de visualiser sur un graphique le déroulement d’une donnée dans le temps.
- Si vous cliquez sur l’option Sauvegarde Donnée, la fenêtre qui s’ouvre vous présente quatre «timers» correspondant aux quatre canaux : en cliquant sur chacun, vous pouvez paramétrer la durée qui doit s’écouler entre la sauvegarde d’une donnée et l’autre (en h et minute). Pour commencer la sauvegarde des données, cliquez sur Memory et pour la terminer sur Exit/stop Memory.
- La sauvegarde des données se fait sur le disque C à l’intérieur des quatre fichiers CH1-CH2-CH3-CH4 du dossier Datalogger. Chaque flux, au format ASCII, donne la date et l’heure de la lecture, la commande envoyée par le PC et la réponse du DL, l’identification du canal suivie de la valeur numérique et de la valeur analogique relevée (exprimée en V).
- En outre sur le tableau de bord vous pouvez accéder aux fonctions désignées par des touches :
* Standby : suspend le fonctionnement de la mémoire du convertisseur ; pour activer l’enregistrement de la mémoire, il suffit de presser la touche No standby.
* Wait : permet d’arrêter le fonctionnement du Data Logger (dans ce cas toutes les données enregistrées seront perdues) ; pour repartir, il suffit de cliquer sur Gooo.
* Close Line : désactive la ligne de transmission des données ; pour la réactiver, il faut cliquer à nouveau sur Open Line.
* Help : permet de visualiser de manière plus spécifique les instructions et les valeurs des commandes du programme.
* End : permet de fermer le programme ; ainsi, le Data Logger sera déshabilité et la ligne série automatiquement réinitialisée.

Figure 12 : Sonde thermométrique EN1016. Le signal à envoyer à l’enregistreur de données est à prélever aux extrémités + et – du connecteur, sans oublier de souder en parallèle avec ces points une résistance R de 10 k environ.

Figure 13 : Sonde hygromètre électronique avec capteur Philips EN1066. La tension de sortie de l’hygromètre, comprise entre 0 et 5 V, est à prélever entre la broche 1-2 et la broche 3-4 (GND) de CONN2.

Figure 14 : Sonde dB-mètre EN1056. Étant donné que ce dB-mètre fournit une tension comprise entre 3 et 6 V, pour rester dans la plage admise par l’enregistreur de données (0-5 V), il convient de monter en sortie un pont résistif RR diviseur de tension constitué de deux résistances de 10 K.

Figure 15 : Sonde luxmètre EN863. Dans ce cas, le signal à envoyer à l’enregistreur de données est à prélever aux bornes du galvanomètre après l’avoir déconnecté, retiré et remplacé par une résistance R de 20 k.

Comme le montrent les figures 12 à 15, si vous avez déjà effectué l’un des (ou les) montages ci-dessus indiqués, il faudra «piquer» directement sur le circuit imprimé le signal à envoyer à l’enregistreur de données ; parfois ce sera moyennant une petite modification. Les circuits EN1016 et EN863 sont à alimenter avec une pile de 9 V et non avec une alimentation ordinaire afin d’éviter de court-circuiter vers la masse, par la prise de terre de cette dernière et l’enregistreur de données, le signal prélevé à la sortie.
Précisons en outre que sur les points indiqués dans les quatre figures ci-dessus on peut seulement prélever une tension en V. Pour convertir ces tensions en unités de mesure convenables en fonction du paramètre physique concerné (°C, pourcentage d’humidité relative, dB, lux ou candela, etc.) vous devrez modifier convenablement le programme source.
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